Formation Infirmière en Pratique Avancée (IPA) : Le guide complet 2025

Formation Infirmier en Pratique Avancée (IPA)

Formation Infirmière en Pratique Avancée (IPA) : 2 ans pour une carrière enrichissante. Trouvez votre spécialisation et boostez votre expertise.

Qu’est-ce qu’un Infirmier en Pratique Avancée (IPA) ?

Définition et rôle de l’Infirmier en Pratique Avancée (IPA)

Imaginez une infirmière… mais pas une infirmière comme les autres. Imaginez quelqu’un qui, après son diplôme d’État, a décidé de pousser encore plus loin ses études, d’aller chercher un niveau master, d’approfondir vraiment ses connaissances en santé, en soins, en clinique et en pathologie comme par exemple: les polypathologies courantes en soins primaires, pathologies chroniques stabilisees, maladie renale chronique et prévention. Voilà ce qu’est une IPA, une Infirmière en Pratique Avancée.

C’est un peu comme si elle avait franchi un nouveau cap : elle est allée chercher des compétences plus poussées, une plus grande autonomie pour accompagner ses patients. Une IPA, c’est une infirmière qui a grandi dans son rôle, au point de se tenir quelque part entre le monde infirmier et celui des médecins… tout en gardant cette approche humaine, attentive, qui fait la force du métier d’infirmier.

Le Conseil International des Infirmiers le dit très justement : une IPA, c’est une professionnelle avec des bases théoriques solides, capable de prendre des décisions complexes et d’agir avec une précision clinique impressionnante, parfaitement adaptée à son champ d’expertise. En clair, c’est une experte, une vraie.

Compétences et responsabilités de l’IPA

C’est là que ça devient vraiment passionnant. L’IPA joue aujourd’hui un rôle central dans notre système de santé. On pourrait dire qu’elle est le trait d’union entre le patient et le médecin.

Imaginez un patient atteint d’une maladie chronique. Plutôt que de devoir systématiquement passer par une consultation médicale pour un simple suivi, il peut désormais voir une IPA. Ce professionnel prendra le temps — vraiment le temps — d’écouter, de comprendre, de faire un examen complet. Pas de rendez-vous expédié : ici, on pose les bonnes questions, on analyse, on accompagne.

Mais ce n’est pas tout. L’IPA peut prescrire certains examens (prises de sang, radios…), renouveler et ajuster les ordonnances selon les besoins du patient, toujours dans un cadre très rigoureux. Elle peut aussi conseiller des traitements disponibles sans ordonnance, pour optimiser le quotidien et la santé de ses patients.

Et au-delà de la technique, l’IPA est là pour accompagner. Elle prend le temps d’expliquer la maladie, de donner des clés pour la gérer au jour le jour. C’est ce qu’on appelle l’éducation thérapeutique. Elle a aussi un rôle fort dans la prévention, pour anticiper les risques, et dans le dépistage, pour agir dès les premiers signes d’un problème.

Un autre aspect tout aussi important : le rôle de coordination. L’IPA devient souvent la cheville ouvrière entre tous les acteurs du parcours de soins : médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, assistants sociaux, autres infirmiers… Elle s’assure que tout le monde travaille main dans la main pour offrir au patient un accompagnement fluide, cohérent et complet. C’est un vrai travail d’équipe, orchestré avec soin avec une méthodologie plus rigoureuse. 

Enfin, n’oublions pas l’engagement des IPA dans l’amélioration continue des soins. Nombre d’entre elles participent activement à des projets de recherche, explorant ce qui fonctionne, ce qu’on pourrait faire autrement, toujours avec l’envie de faire progresser la qualité des soins pour tous.

Ses principales missions incluent :

  • La réalisation d’actes d’orientation, d’éducation, de prévention et de dépistage
  • L’évaluation et la conclusion clinique, la conduite d’entretiens et l’anamnèse du patient
  • La prescription d’examens complémentaires, de certains produits de santé, et l’adaptation ou le renouvellement de prescriptions médicales
  • La surveillance clinique et paraclinique, ainsi que la coordination du parcours de soins en collaboration avec les autres professionnels de santé

Quelles sont les différences clés entre un IDE et un IPA

  • L’IDE est le professionnel de base du soin infirmier, réalisant des actes sur prescription médicale et assurant le suivi quotidien des patients. Son autonomie est limitée, notamment pour la prescription et l’adaptation des traitements.
  • L’IPA est un infirmier expert, formé à un niveau master, qui intervient de façon plus autonome dans la prise en charge de patients atteints de pathologies chroniques ou complexes. Il peut réaliser des consultations, prescrire certains traitements ou examens, renouveler des ordonnances, et coordonner le parcours de soins en collaboration avec le médecin.

L’IPA joue donc un rôle intermédiaire entre l’IDE et le médecin, permettant d’améliorer l’accès aux soins, de renforcer la coordination et de soulager les médecins, tout en assurant une prise en charge globale et personnalisée du patient et en concertation avec le médecin. 

« La principale différence entre un IPA et un infirmier libéral réside dans les compétences et les responsabilités. Les IPA ont une formation plus poussée pour des compétences plus avancées en diagnostic et en traitement. » (Tabsante.com, 2021)

En conclusion, l’IDE assure les soins courants tandis que l’IPA, grâce à une formation supérieure et une expérience professionnelle, prend en charge des missions avancées auparavant réservées aux médecins, tout en restant dans un cadre de collaboration interprofessionnelle

Comment Devenir Infirmier en Pratique Avancée ?

Conditions d’admission : prérequis et critères d’éligibilité

 La base est d’avoir le Diplôme d’État d’Infirmier (DEI). C’est la porte d’entrée obligatoire.

Autre chose d’important : Être inscrit à l’Ordre National des Infirmiers.

Abordons à présent la question de l’expérience professionnelle requise. L’accès à la formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) est possible dès l’obtention du Diplôme d’État d’Infirmier (DEI), ce qui offre l’opportunité aux professionnels motivés d’entamer rapidement ce parcours. Toutefois, il est important de souligner que l’exercice effectif en tant qu’IPA, après l’obtention du diplôme, nécessite impérativement une expérience professionnelle d’au moins trois années à temps plein en tant qu’infirmier(ère) diplômé(e) d’État. Cette exigence vise à garantir une assise solide de compétences et de connaissances cliniques avant d’accéder à des responsabilités élargies.

Par ailleurs, certaines universités recommandent d’acquérir une première expérience professionnelle avant même d’intégrer la formation IPA, afin de faciliter l’apprentissage des aspects pratiques et d’aborder le cursus avec davantage de sérénité et de recul. À l’image de la conduite automobile, si le diplôme constitue une étape essentielle, l’expérience sur le terrain reste déterminante pour développer une réelle expertise.

En ce qui concerne la sélection à l’entrée en formation, chaque université applique ses propres modalités et calendrier. De manière générale, la procédure débute par le dépôt d’un dossier de candidature, dans lequel il est essentiel de valoriser son parcours, ses compétences et sa motivation pour le métier d’IPA.

Contenu du dossier de candidature pour la formation IPA

Le dossier de candidature à la formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) comporte généralement plusieurs éléments essentiels :

  • Curriculum Vitae : Il est attendu que le candidat détaille précisément son parcours professionnel, les différents postes occupés, ainsi que les formations complémentaires suivies. Il s’agit de mettre en avant son engagement, son évolution au sein de la profession infirmière et la diversité de ses expériences.
  • Lettre de motivation : Ce document permet au candidat d’exposer de manière argumentée les raisons qui le poussent à s’orienter vers la pratique avancée, d’expliquer son projet professionnel et de justifier le choix de la spécialisation envisagée. Il est recommandé d’y exprimer avec sincérité sa motivation, ses centres d’intérêt et les valeurs qui animent sa pratique, afin de donner une dimension authentique à sa candidature.
  • Pièces administratives : Le dossier doit impérativement inclure une copie du diplôme du baccalauréat (ou équivalent), du Diplôme d’État d’Infirmier, ainsi qu’une pièce d’identité en cours de validité. Ces documents constituent la base administrative du dossier.
  • Lettres de soutien ou de recommandation (facultatif mais recommandé)
  • Formations complémentaires : Si le candidat a déjà validé une formation en Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), il est vivement conseillé de joindre l’attestation correspondante. Cela témoigne d’un intérêt particulier pour l’accompagnement des patients et peut constituer un atout supplémentaire.
  • Candidature en deuxième année : Dans le cas d’une admission directe en deuxième année (lorsque la première année a déjà été validée), l’attestation de réussite de la première année doit être jointe au dossier.

Entretien de sélection

Dans certaines universités, un entretien de sélection complète l’examen du dossier. Cet échange permet au candidat de présenter plus en détail son parcours, son projet professionnel et, le cas échéant, de défendre un projet d’implantation, c’est-à-dire la manière dont il envisage d’exercer la fonction d’IPA une fois diplômé. Il peut également être demandé de justifier des modalités de financement de la formation, soit par la présentation d’une attestation de prise en charge, soit par un engagement écrit à cet effet.

Ce processus vise à apprécier à la fois la motivation, la cohérence du projet professionnel et la capacité du candidat à s’investir dans cette voie exigeante et porteuse de sens.

Procédure d’admission en formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA)

L’admission en formation d’IPA s’effectue en plusieurs étapes. Le candidat dépose son dossier de candidature en ligne, généralement via la plateforme de l’université concernée (telle qu’eCandidat ou une plateforme équivalente). L’ensemble des dossiers reçus fait l’objet d’une évaluation attentive par un jury de sélection. Selon les établissements, un entretien individuel peut également être organisé afin d’approfondir l’évaluation du projet professionnel et des motivations du candidat.

Il est important de noter que l’admission dépend du nombre de places disponibles au sein de chaque université, sans quota national imposé. La sélection est donc réalisée localement, en fonction des capacités d’accueil de chaque structure.

Organisation de la formation

La formation d’IPA s’étend sur deux années et confère un diplôme de niveau master (Bac+5). La première année est consacrée à un tronc commun, permettant d’acquérir des bases solides et transversales. La seconde année est dédiée à la spécialisation, au sein d’un domaine choisi par l’étudiant : pathologies chroniques stabilisées, oncologie, psychiatrie, urgences, etc. Cette année de spécialisation vise à approfondir les connaissances et à développer des compétences pointues dans le champ d’exercice retenu.

Points essentiels à retenir

  • Sélectivité de l’accès : L’entrée en formation IPA est sélective. Il est indispensable d’être titulaire du Diplôme d’État d’Infirmier au moment de la candidature. L’expérience professionnelle n’est pas toujours requise pour l’admission, mais elle demeure obligatoire (trois ans à temps plein) pour exercer en tant qu’IPA diplômé(e).
  • Qualité du dossier : Le dossier de candidature doit être complet, soigneusement présenté et conforme aux exigences spécifiques de chaque université, qui peuvent varier d’un établissement à l’autre.

Ce processus vise à garantir que chaque futur IPA dispose des compétences, de la motivation et du projet professionnel nécessaires pour s’engager dans cette voie exigeante et valorisante.

 En résumé :
L’inscription à la formation IPA s’effectue en ligne, entre février et juin selon les universités, via un dossier complet comprenant pièces administratives, diplômes, CV, lettre de motivation et justificatifs professionnels. La sélection se fait sur dossier et parfois entretien, avec publication des résultats en juin pour une rentrée à l’automne suivant

Durée de la formation et organisation des études (enseignement à distance, présentiel)

Durée de la formation IPA

La formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) dure deux ans à temps plein (ou temps partiel selon les universités) et confère le grade de master (bac+5). Elle se compose d’une première année de tronc commun et d’une deuxième année de spécialisation selon la mention choisie (ex : pathologies chroniques, oncologie, urgences, psychiatrie, etc.).

  • Première année : Environ 60 crédits ECTS, soit 800 à 1400 heures selon les universités, incluant 2 mois de stage minimum (environ 280 heures).
  • Deuxième année : 60 crédits ECTS, avec une part importante de stage (4 mois minimum, soit 560 heures minimum)

Répartition des enseignements

  • Enseignement en présentiel : La majorité des universités privilégient le présentiel, avec des cours magistraux, des travaux dirigés, des mises en situation clinique et des séminaires. Par exemple, à l’Université Paris Cité, les enseignements se déroulent principalement à la faculté de médecine, avec des journées dédiées à la simulation clinique.
  • Enseignement à distance (distanciel) : Certaines universités intègrent une part d’enseignement à distance, notamment pour les travaux collaboratifs, les analyses de pratiques ou certains modules théoriques. À l’Université d’Angers, la première année comprend environ 280 heures à distance, soit environ une semaine par mois. À Amiens, une partie des enseignements est organisée en distanciel (15h toutes les 18 semaines).
  • Travail personnel : Un volume important de travail personnel est attendu (plus de 20 heures par semaine), pour la préparation des cours, des dossiers, du mémoire et l’analyse de pratiques.
  • Stages : Deux périodes de stage sont obligatoires : 2 mois minimum la première année et 4 minimum la deuxième année, dans des structures variées (hôpital, ville, réseaux de santé, etc.)

Le Programme de la Formation IPA

La formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) est structurée sur deux ans (grade master, 120 ECTS), avec une première année de tronc commun et une seconde année dédiée à une spécialité (mention) choisie. Elle combine enseignements théoriques, stages cliniques et évaluation continue et terminale.

Tronc commun : enseignements fondamentaux (1re année)

Le tronc commun vise à développer les compétences transversales nécessaires à l’exercice en pratique avancée, quel que soit le domaine de spécialisation. Les principaux enseignements incluent :

  • UE Clinique (sémiologie, démarche clinique, analyse de situations complexes)
  • Sciences infirmières et pratique avancée (fondements, méthodologie, leadership)
  • Responsabilité, éthique, législation, déontologie
  • Méthodes de travail (organisation, gestion de projet, travail en équipe)
  • Langue vivante (anglais)
  • Formation et analyse des pratiques professionnelles
  • Santé publique
  • Recherche (initiation à la recherche, méthodologie)
  • Stage clinique (2 mois, soit environ 280h)

Déroulement de la formation IPA : organisation et spécificités

Une fois admis en formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA), le parcours s’organise autour de la spécialisation choisie, appelée « mention » (par exemple : oncologie, psychiatrie, maladies chroniques, urgences, etc.). Chaque mention dispose d’un programme structuré, adapté aux spécificités du domaine concerné.

Les enseignements portent notamment sur l’approfondissement des compétences cliniques propres à la spécialité, l’organisation et la coordination du parcours de soins des patients, ainsi que l’intégration de la recherche dans la pratique professionnelle. L’objectif est de doter les futurs IPA d’une expertise solide, tant sur le plan théorique que pratique.

Un stage long, réalisé dans le domaine de spécialisation choisi, constitue un temps fort de la formation. Ce stage immersif permet aux étudiants d’appliquer concrètement les connaissances acquises, de développer leur autonomie professionnelle et de s’approprier les spécificités du terrain. Cette expérience pratique est essentielle pour préparer efficacement à l’exercice des missions d’IPA, au plus près des réalités du terrain et des besoins des patients.

Organisation des stages et modalités d’encadrement

Au cours de la première année de formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA), les étudiants effectuent un stage d’une durée d’environ deux mois, soit environ 280 heures. Ce stage s’effectue généralement en milieu hospitalier ou au sein d’une maison de santé pluriprofessionnelle, permettant ainsi une première immersion dans un environnement où la collaboration interprofessionnelle est centrale. Cette expérience vise à familiariser les étudiants avec les réalités du terrain et à développer une compréhension globale du parcours de soins.

En deuxième année, la durée du stage s’allonge significativement, s’étendant sur quatre mois minimum, soit entre 560 heures minimum. Ce stage est réalisé au sein du secteur correspondant à la mention choisie (oncologie, psychiatrie, pathologies chroniques, urgences, santé mentale et psychiatrie,  etc.), offrant ainsi une immersion approfondie dans la future spécialité d’exercice. Cette période permet d’acquérir des compétences spécifiques et de se confronter aux enjeux propres à la spécialisation retenue et de l’exercice infirmier en pratique avancée.

L’encadrement des stages est assuré par un maître de stage, qui peut être un IPA expérimenté, ou un médecin. Ce référent accompagne l’étudiant tout au long de son stage, définit des objectifs pédagogiques clairs, assure un suivi régulier et favorise la progression de l’apprenant. Certains stages peuvent également se dérouler en maison de santé pluriprofessionnelle, offrant une vision complémentaire de l’exercice coordonné et de l’ancrage territorial de la pratique avancée.

Modalités d’évaluation des acquis

L’évaluation des compétences et des connaissances acquises au cours de la formation repose sur plusieurs modalités complémentaires :

  • Contrôle continu : Tout au long de l’année, les étudiants sont évalués au travers de différents travaux : dossiers à rendre, présentations orales, analyses de cas cliniques, travaux de groupe ou individuels, fiches de lecture, etc. Ce suivi régulier permet d’apprécier la progression de chacun et d’identifier les axes d’amélioration.
  • Examens semestriels : À la fin de chaque semestre, des épreuves écrites (QCM, QROC, examens sur table) et orales (soutenances de travaux) sont organisées. Ces évaluations permettent de valider les acquis théoriques et pratiques, et de s’assurer de la maîtrise des compétences attendues à chaque étape du cursus.

Ce dispositif d’accompagnement et d’évaluation vise à garantir une montée en compétences progressive et sécurisée, tout en favorisant l’autonomie et la réflexion critique nécessaires à l’exercice en pratique avancée.

Évaluation des stages et mémoire de fin d’études

Les stages réalisés au cours de la formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) font l’objet d’une évaluation rigoureuse. Les étudiants doivent généralement rédiger un rapport de stage, permettant de formaliser leur réflexion sur les compétences acquises et les situations rencontrées. Parallèlement, le maître de stage procède à une évaluation structurée des compétences à l’aide d’une grille dédiée. Un entretien de bilan est également organisé avec le tuteur de stage, offrant un temps d’échange privilégié pour analyser le parcours réalisé, identifier les points forts et les axes de progression. Ce moment de dialogue est essentiel pour accompagner le développement professionnel de l’étudiant.

À l’issue du cursus, la réalisation et la soutenance orale d’un mémoire constituent une étape majeure. Ce travail de recherche appliquée à la pratique avancée permet à l’étudiant d’approfondir un sujet qui lui tient à cœur et qui présente un intérêt concret pour l’évolution de sa pratique professionnelle. Il s’agit d’un exercice exigeant, mais particulièrement enrichissant, qui favorise la réflexion critique et l’innovation dans le champ infirmier.

Validation du cursus et obtention du diplôme

La validation de chaque année de formation repose sur l’acquisition de 60 crédits européens (ECTS), soit un total de 120 ECTS sur les deux années du master. Ces crédits attestent du volume de travail, de l’assiduité et des compétences acquises tout au long du parcours.

Synthèse du programme IPA

Le programme d’IPA propose une articulation équilibrée entre enseignements théoriques (tronc commun), spécialisation dans le domaine choisi, stages cliniques immersifs et évaluations régulières. L’objectif est de former des infirmiers experts, capables de prendre en charge, de façon autonome et coordonnée, des patients présentant des problématiques de santé complexes, tout en collaborant étroitement avec les médecins et les autres professionnels de santé.

Il s’agit d’une formation exigeante, mais particulièrement stimulante et valorisante, qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives professionnelles et à un engagement renforcé au service de la qualité des soins.

 Tableau récapitulatif de la formation IPA 

Coût de la Formation et Aides Financières

Frais de scolarité : estimation et comparaison selon les universités

Les frais de formation pour le Diplôme d’État Infirmier en Pratique Avancée (IPA) varient selon les établissements, le statut du candidat (formation initiale, formation continue, financement individuel ou employeur) et la région :

Les Débouchés Professionnels de l’IPA

L’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) bénéficie d’un champ d’exercice particulièrement large et évolutif, lui permettant d’intervenir dans de nombreux secteurs du système de santé, en tant que salarié ou en exercice libéral.

Principaux secteurs d’activité

  • Hôpitaux et cliniques
    • Les IPA exercent dans de nombreux services hospitaliers : médecine, chirurgie, urgences, oncologie, gériatrie, soins intensifs, réanimation, soins palliatifs, etc.
    • Ils peuvent également travailler dans des cliniques privées, notamment dans les secteurs de la médecine, la réadaptation ou la chirurgie.
  • Maisons de santé pluridisciplinaires et centres de santé
    • Les IPA trouvent leur place dans les maisons de santé pluridisciplinaires et les centres de santé, où ils travaillent en équipe avec médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, etc.
    • Ils assurent le suivi de patients complexes et participent à la coordination des parcours de soins.
  • Cabinets médicaux et exercice libéral
    • Les IPA peuvent ouvrir leur propre cabinet en libéral, mais travaillent en collaboration avec d’autres professionnels de santé dont au moins un ou des médecins.
    • Ils proposent des consultations, des actes techniques, des suivis à domicile et peuvent avoir recours à la téléconsultation.
    • L’exercice libéral offre autonomie, flexibilité et possibilité de choisir sa patientèle, mais implique aussi une gestion complète de l’activité (administratif, facturation, investissement initial).
  • Établissements médico-sociaux
    • Les IPA interviennent dans les EHPAD, maisons de retraite médicalisées, SSIAD (services de soins infirmiers à domicile), foyers d’hébergement, centres d’accueil de jour, etc.
    • Ils assurent le suivi de patients âgés, de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies chroniques, et participent à la coordination des soins.
  • Secteur associatif et autres structures
    • Les IPA peuvent travailler dans le secteur associatif (prévention, santé publique, éducation à la santé), la santé au travail, les services de santé des armées, la protection civile ou l’aide humanitaire.
  • Téléconsultation
    • Le développement de la télémédecine permet aussi aux IPA d’exercer à distance, notamment pour le suivi de patients en zones sous-médicalisées. La première consultation reste toutefois obligatoirement en présentiel.

Facteurs influençant le choix du secteur

  • Spécialisation de l’IPA : Certaines mentions (oncologie, psychiatrie, pathologies chroniques, urgences, néphrologie) orientent naturellement vers des secteurs spécifiques (ex : oncologie en hôpital, psychiatrie en établissement médico-social).
  • Projet professionnel : Certains privilégient l’autonomie du libéral, d’autres la sécurité et le travail d’équipe du salariat.
  • Contexte géographique : Les besoins de santé et les opportunités varient selon les territoires.

Résumé

Les IPA peuvent exercer :

  • Dans les hôpitaux et cliniques (publics ou privés)
  • En maisons de santé et centres de santé
  • En cabinets médicaux, en libéral
  • Dans les établissements médico-sociaux (EHPAD, SSIAD, etc.)
  • Dans le secteur associatif, la santé au travail, les armées, la protection civile, l’aide humanitaire
  • En téléconsultation

Ce large éventail de secteurs permet aux IPA de s’adapter à leurs compétences, à leur spécialité et à leurs aspirations professionnelles, tout en répondant aux besoins évolutifs du système de santé.

Types d’emploi : postes proposés, salaires et perspectives d’évolution

Les offres d’emploi sont en croissance, avec plus de 300 postes référencés début 2025, couvrant toutes les mentions (pathologies chroniques, oncologie, psychiatrie, urgences, néphrologie, etc.).

Les missions principales incluent :

  • Suivi clinique, renouvellement et adaptation de traitements, prescription d’examens complémentaires.
  • Coordination du parcours de soins, éducation thérapeutique, prévention et dépistage.
  • Travail en équipe pluridisciplinaire, formation des équipes soignantes, parfois management ou coordination de projets.

Salaires selon le secteur et le mode d’exercice

Fonction publique hospitalière et secteur public

  • Début de carrière : 2 085 € à 2 189 € bruts/mois (échelon 1, classe normale).
  • Fin de carrière : jusqu’à 3 097 € bruts/mois (dernier échelon, classe normale), voire 3 383 € en classe supérieure.
  • Évolution : L’augmentation moyenne par rapport à un IDE est de 94 € à 290 € selon les enquêtes, jugée insuffisante par la majorité des IPA.

Secteur privé

  • Salaire d’entrée : autour de 2 215 € bruts/mois, avec des variations selon l’établissement et la négociation individuelle..
  • Évolution : L’augmentation moyenne par rapport à un IDE est de 290 € à 353 €, avec une forte disparité selon les conventions collectives et la reconnaissance du poste.

Exercice libéral

  • Revenus variables : Le chiffre d’affaires annuel moyen est de 47 460 €, pour un bénéfice net (BNC) moyen de 25 536 €.
  • Comparaison avec IDEL : Certains IPA libéraux constatent une baisse de revenus par rapport à leur activité d’IDEL classique, mais l’autonomie et la valorisation professionnelle sont plus importantes.
  • Potentiel d’évolution : Revenu dépendant du volume d’activité, du secteur géographique, de la patientèle et des nouvelles tarifications à venir.

Perspectives d’évolution de carrière

  • Spécialisation clinique : Devenir expert dans une mention (oncologie, psychiatrie, pathologies chroniques…) et référent au sein d’une équipe ou d’un territoire..
  • Coordination et management : Accès à des postes de coordination de parcours complexes, de référent territorial ou de chef de projet santé.
  • Formation et enseignement : Possibilité de devenir formateur IPA, enseignant à l’université ou dans des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).
  • Recherche clinique : Participation à des projets de recherche, développement de protocoles de soins innovants.
  • Exercice libéral : Création de cabinet, développement de consultations spécialisées, téléconsultation, interventions en zones sous-dotées

Témoignages d’IPA et Etudiants

On va écouter la voix de ceux qui ont sauté le pas, ceux qui vivent l’aventure IPA au quotidien, avec leurs espoirs, leurs défis et leur passion communicative. Installez-vous confortablement, on part à la rencontre de ces infirmières d’un nouveau genre !

L’engagement dans la formation d’Infirmier en Pratique Avancée (IPA) est souvent motivé par une volonté d’approfondir ses compétences, d’évoluer dans sa pratique et de jouer un rôle accru dans la prise en charge des patients. Comme en témoigne Cécilia Guyon-Marche, infirmière depuis dix ans, ce choix s’inscrit dans une démarche de perfectionnement professionnel : « Perfectionner ses connaissances, sa pratique, évoluer dans son métier et acquérir de nouvelles compétences. » Elle souligne également que cette formation représente une reconnaissance de l’expérience infirmière, valorisant un rôle spécifique et complémentaire à celui du médecin auprès du patient.

Les motivations fréquemment évoquées incluent le désir d’apprendre en continu, l’encouragement de l’équipe pluridisciplinaire et la volonté d’améliorer la qualité du parcours de soin, notamment pour des patients atteints de pathologies chroniques ou complexes. Cette dynamique est partagée par de nombreux professionnels, comme le rapporte Noémie Atzenhoffer, stagiaire IPA en psychiatrie : « Entrer dans cette formation, c’est s’engager pleinement, c’est faire un pari sur soi-même et sur l’avenir, c’est aussi se lancer un défi. C’est boostant, excitant et parfois stressant, mais ça permet de se remobiliser et d’avancer ».

La formation IPA implique un repositionnement professionnel, parfois déstabilisant après plusieurs années d’exercice, notamment lors du retour à une posture d’apprenant et de stagiaire. Les témoignages insistent sur l’importance du soutien entre pairs et du partage d’expériences pour surmonter ce défi.

Plus-value pour les patients et le système de santé

L’apport des IPA se traduit concrètement par un enrichissement de la prise en charge :

  • Les IPA gagnent en autonomie et peuvent assurer un suivi longitudinal des patients, favorisant la création d’un lien de confiance et une coordination renforcée entre le patient, le médecin et les autres soignants.
  • Selon une IPA exerçant en maison de santé pluriprofessionnelle, « la prise en charge à travers l’IPA va permettre aux patients de bénéficier d’un suivi plus personnalisé, grâce à des temps d’échange plus longs lors des consultations. Cela permet d’identifier les difficultés et les ressources du patient afin de l’aider dans la gestion de son parcours de soin ».
  • Ce rôle pivot améliore la fluidité de l’information, la coordination des soins et la transversalité entre les différents acteurs, tout en permettant une approche holistique du patient.

Pour les infirmiers, la pratique avancée est également synonyme de revalorisation professionnelle : « Cela permet une revalorisation du métier d’infirmière, ce qui manquait énormément dans cette profession ». L’IPA devient ainsi un interlocuteur clé, ressource pour les équipes, sans se substituer au médecin, mais en apportant une expertise complémentaire et en participant à la réorganisation de l’offre de soins, notamment dans les territoires confrontés à la désertification médicale.

Collaboration et perspectives d’avenir pour les IPA

La collaboration entre IPA et médecins s’appuie sur la confiance, la complémentarité et la co-construction de parcours de soins adaptés. Des protocoles d’organisation sont mis en place pour définir l’articulation des rôles, chaque professionnel restant responsable de ses actes. Cette coopération favorise la gestion des situations complexes et le maintien d’une haute qualité de soins, même dans un contexte de tensions démographiques médicales.

L’avenir de la profession est perçu comme prometteur : « La profession est encore jeune et évoluera sûrement en fonction des besoins de santé publique. C’est un métier d’avenir qui s’adaptera et se précisera avec le temps ». Les IPA sont appelés à jouer un rôle central dans la transformation du système de santé, en participant à la prévention, à la coordination, à l’innovation organisationnelle et à l’amélioration de l’accès aux soins.

En résumé, la formation IPA répond à une double ambition : offrir une prise en charge globale, personnalisée et coordonnée aux patients, tout en valorisant et en faisant évoluer la profession infirmière au sein d’un système de santé en pleine mutation.

En résumé, le parcours IPA est un chemin exigeant mais tellement valorisant. Il offre une autonomie accrue, des responsabilités importantes et un impact direct sur la qualité des soins apportés aux patients. Ceux qui l’ont emprunté insistent sur la nécessité d’être proactif, motivé et toujours prêt à apprendre. Le métier d’IPA est perçu comme une évolution majeure pour la profession infirmière, avec de belles perspectives d’avenir et une reconnaissance de plus en plus forte au sein du système de santé. 

Ressources Utiles à savoir 

Informations complémentaires

Listes des traitementents qu’un IPA peut prescrire 

La liste complète des examens de biologie médicale que les IPA peuvent prescrire 

 Centres de formation IPA en France par région

Liste des Universités pour s’inscrire à la formation IPA 

Les textes concernant la profession d’infirmier en pratique avancée 

Décret n° 2019-835 du 12 août 2019 relatif à l’exercice infirmier en pratique avancée et à sa prise en charge par l’assurance maladie
Décret n° 2019-836 du 12 août 2019 relatif au diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée mention psychiatrie et santé mentale
Décret n° 2018-633 du 18 juillet 2018 relatif au diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Décret n° 2018-629 du 18 juillet 2018 relatif à l’exercice infirmier en pratique avancée

Arrêté du 12 août 2019 relatif à l’enregistrement des infirmiers en pratique avancée auprès de l’ordre des infirmiers
Arrêté du 12 août 2019 modifiant les annexes de l’arrêté du 18 juillet 2018 fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avancée en application de l’article R. 4301-3 du code de la santé publique
Arrêté du 12 août 2019 modifiant l’arrêté du 18 juillet 2018 relatif au régime des études en vue du diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Arrêté du 18 juillet 2018 fixant la liste des pathologies chroniques stabilisées prévue à l’article R. 4301-2 du code de santé publique
Arrêté du 18 juillet 2018 fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avancée en application de l’article R. 4301-3 du code de santé publique
Arrêté du 18 juillet 2018 relatif au régime des études en vue du diplôme d’État d’infirmier en pratique avancée
Décret du 25 octobre 2021 relatif à l’exercice en pratique avancée de la profession d’infirmiers, dans le domaine d’intervention des urgences
Décret du 20 janvier 2025 relatif aux conditions de l’accès direct aux infirmiers en pratique avancée

IPA: Témoignages d’infirmiers en pratique avancée.

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