IPA, l’attente insoutenable de l’arrêté de primo-prescription. Le décret n°2025-55 du 20 janvier 2025 autorise les Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) à effectuer des primo-prescriptions dans certaines structures de santé. Cependant, la publication de l’arrêté détaillant les médicaments et examens concernés se fait attendre
Le 21 janvier 2025, la publication au Journal Officiel du décret n°2025-55 marque une étape cruciale pour les Infirmiers en Pratique Avancée (IPA). Ce décret, visant à améliorer l’accès aux soins, autorise la primo-prescription pour les IPA exerçant dans certaines structures. Cependant, l’absence de l’arrêté fixant la liste des molécules prescriptibles suscite une vive impatience et une frustration grandissante parmi les IPA.
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Ce décret s’inscrit dans la continuité de la loi n°2023-379 du 19 mai 2023, dite loi RIST II, qui ambitionne de renforcer le rôle des professionnels de santé dans l’accès aux soins. Le décret n°2025-55 précise les modalités d’accès direct aux IPA dans les établissements de santé, médico-sociaux, centres et maisons de santé. Il est important de noter que les IPA exerçant en libéral en dehors des structures d’exercice coordonné sont exclus du dispositif.
La primo-prescription : une avancée majeure
La primo-prescription permet aux IPA de prescrire directement certains médicaments, sans passer par un médecin. Cette avancée représente un gain de temps considérable pour les patients qui peuvent ainsi bénéficier d’une prise en charge plus rapide et efficace. De plus, elle contribue à désengorger les cabinets médicaux, permettant aux médecins de se concentrer sur les cas les plus complexes. Les structures concernées par la primo-prescription sont les établissements de santé, médico-sociaux, les centres et maisons de santé.
L’attente de l’arrêté : frustration et inquiétudes
Malgré l’entrée en vigueur du décret le 22 janvier 2025, les IPA sont dans l’incapacité de mettre en œuvre la primo-prescription, faute de la publication de l’arrêté. Cette situation engendre une frustration palpable, car elle retarde l’amélioration de l’accès aux soins, un objectif pourtant central de la loi RIST II. Les patients, quant à eux, doivent patienter avant de bénéficier pleinement des nouvelles compétences des IPA.
« Nous sommes prêts à assumer nos nouvelles responsabilités, mais l’attente de cet arrêté est insoutenable », confie une IPA exerçant en maison de santé. « Chaque jour qui passe est un jour de perdu pour les patients qui ont besoin de soins rapides ».
Perspectives et recommandations
Les IPA espèrent que l’arrêté sera publié dans les plus brefs délais et qu’il inclura une liste suffisamment large de médicaments pour leur permettre d’exercer pleinement leurs compétences. Il est également essentiel de renforcer la collaboration entre médecins et IPA, afin d’assurer une prise en charge coordonnée et optimale des patients.
La primo-prescription représente une avancée majeure pour l’avenir des IPA et pour l’accès aux soins. Il est impératif que l’arrêté fixant la liste des médicaments prescriptibles soit publié rapidement, afin de concrétiser cette avancée et de permettre aux IPA de jouer pleinement leur rôle dans le système de santé.